Le Temps des sauvages

Né en 1970, Sébastien Goethals est un spécialiste du thriller en bande dessinée.
De 2000 à 2002, il met en images les trois albums de « Tower » (Vents d’Ouest) sur un scénario de l’écrivain bicéphale Ange.
En 2004 et 2005, il met son sens de l’action et de l’efficacité graphique au service du premier épisode d’ « Angeline » écrit par la comédienne Adeline Blondieau et le réalisateur Éric Summer.
Il prend alors un certain recul par rapport à la bande dessinée.
Par ailleurs il a réalisé les couleurs du premier épisode de « Spoon & White », polar humoristique signé Yann et Jean Léturgie (père & fils).
Mais l’autre domaine de prédilection de Sébastien est l’animation et notamment la création de personnage.
Il a ainsi travaillé sur le long métrage Kong et les séries « Lost Continent », « Stargate » et « Les Copains de la forêt ».
C’est avec grand plaisir qu’on le voit de retour en BD avec « Ceci est mon corps » puis « Dans mes veines » chez Grand Angle.
Subjugué par la lecture de « Manuel de survie à l’usage des incapables », de Thomas Gunzig, il décide d’en faire une bande dessinée !

Le Temps des sauvages
(Futuropolis)

Manuel de survie à l’usage des incapables, quatrième roman de l’auteur Belge Thomas Gunzig dénonce la société contemporaine qui consomme à outrance et sans garde-fou.
Rentabilité à tous prix et compétition insatiable pour le profit en tout.
Dépenses matérielles et débauche humaine.
Le monde connait un engrenage maladif.
C’est la décadence.
Gunzig, en marge des clichés sur le sujet parvient à le raconter avec autant d’humour que de cynisme.
Ses personnages sont monstrueux et viennent nourrir une fable atroce mais drôle qui se joue tout autant des codes du thriller que du roman noir dans un rythme saccadé comme pour dire les convulsions du monde en bascule.
L’adaptation personnelle qu’en propose Sébastien Goethals révèle les ambiances dantesque et kaléidoscopique du roman, sa poésie et sa violence.
Le Temps des sauvages croque un monde féroce où le vivant est privatisé et où les mutations génériques sont courantes.
L’homme deviendra-t-il réellement un loup pour l’homme ?
Sébastien Goethals mord la fureur et la cruauté de la vie consumériste brutale.

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