Adieu Oran

« Ils se tenaient, terrés en silence au fond de la remise qui ­sentait le gasoil et le cambouis.
Ils se serraient les uns contre les autres, partageant la peur, les yeux grands ouverts dans ­l’obscurité.
Le vieux venait juste de passer avec sa longue tige de bambou.
Il avait fouetté l’air, écorchant au passage quelques cuisses décharnées, frôlé des épaules hâves et éraflé des joues creuses.
Il ne fallait pas pleurer. »

Ambiance glaçante sous le soleil algérien.
Disparitions d’enfants, cadavres parmi les membres de la communauté chinoise installée à Oran…
Il se passe des choses étranges dans les bidonvilles qui entourent la ville, sans parler du traitement inhumain réservé aux migrants et du système de plus en plus corrompu et étouffant.
Le commissaire Fadil ne peut pas reculer, il le doit à ces enfants que le monde a choisi d’oublier.
Mais sa sécurité et celle de ceux qu’il aime n’est bientôt plus assurée.

Une enquête violente, portrait sans concession d’une société agonisante : Ahmed Tiab se révèle à la fois magistral et cruel.

(Éditions de l’Aube)

Ahmed Tiab

Page de l’auteur

Ahmed Tiab, né à Oran (Algérie) en 1965,
vit et enseigne aujourd’hui à Nyons,
en France,
depuis le début des années 1990.

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