2016, édito


À l’heure où les considérations économiques semblent prendre le pas sur tout autre sujet et où un bon nombre d’entre nous s’interroge sur l’usage de l’argent public, on peut se poser la question de la pertinence d’un salon du livre.

Son organisation mobilise des fonds publics qui, – faut-il le rappeler ? -, proviennent de la collecte de l’impôt.
Le lien social a un coût, c’est un fait, et permettre à tous de vivre un si fort moment d’échange convivial autour du livre doit nous conduire à accepter que la culture puisse faire partie des priorités des collectivités locales.
Offrir à tous la possibilité d’échanger avec les auteurs d’horizons littéraires ou géographiques différents, de cultures et de sensibilités diverses, de mêler un public de tous âges et de tous milieux permet d’entretenir ce lien social dont on peut parfois regretter qu’il se distende.

Loin de cultiver un repliement frileux, notre salon, depuis sa création, prône l’ouverture aux autres à travers la pluralité des genres littéraires mais aussi en accueillant des personnalités qui nous parlent de tous les ailleurs, qu’ils soient intimes, culturels ou géographiques.
Cette année encore, la diversité est à l’honneur avec de la BD, du polar, de la poésie, du romanesque et de la littérature jeunesse, sans oublier de l’histoire, des témoignages ou des livres pratiques.

C’est en reconnaissant les autres comme des êtres dignes d’intérêt que le « connais-toi toi-même » prend tout son sens.
Et si notre salon peut apporter une petite pierre à la fraternité humaine, au moins sert-il à quelque chose.
Que tous ceux, collectivités locales ou sponsors privés, qui nous soutiennent en soient remerciés.

Le Livre d’Hiver

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