Le vol de l’aigle

Après La Relique et L’os de frère Jean, ce troisième et dernier volume de ce qu’il faut bien appeler une trilogie nous lance, en compagnie des frères Abdon, Jérôme et Bernard, sur de bien hypothétiques chemins de Compostelle.
Expédiés par leur abbé, et pour de toujours aussi mauvaises raisons, à la poursuite d’un supposé miracle, les trois voyageurs malgré eux sont cette fois affublés d’un quatrième compagnon : l’âne Morel, têtu, ombrageux, maître ès ruades, refusant tout ce qui pourrait s’apparenter à un travail, mais ô combien attachant, au point de transformer le trio “historique” en un inséparable quatuor.
Avec le même humour, la même proximité humaine pour ses personnages, et en même temps avec le même souci de la vraisemblance historique, l’auteur nous conduit de situations improbables en rencontres savoureuses, de dialogues absurdes en gags visuels, et exprime ainsi à chaque page sa foi en ce que l’humanité peut posséder de meilleur.

« Étonnant, cet âne, fit le passeur, presque admiratif, tandis que Jérôme lui réglait le prix de la traversée. Il est imprévisible…
– Oui, répondit le moine, imprévisible est le mot juste. Et encore, tu n’as rien vu. »

(Éditions La Louve)

Jean-Louis Marteil

Jean-Louis Marteil fait partie de ces auteurs atypiques qui d’emblée sont attachants et sympathiques.
Après un courte carrière à la Sécurité sociale puis une autre comme vendeur d’appareils photos, Jean-Louis Marteil a tout abandonné pour se lancer dans l’écriture.

Passionné d’histoire médiévale, il « avale » littéralement tous les ouvrages qui paraissent sur le sujet, devenant petit à petit incollable sur cette période.

C’est de là que va naître une série de romans historiques se déroulant entre l’ombre et la lumière des XIIe et XIIIe siècle.
Son premier opus, “Soleil Noir” (Éditions Ramuel, 1996), est aujourd’hui épuisé.
Suivront ensuite “La Relique” (Dire Éditions, 1999), et la trilogie “Et Dieu reconnaîtra les siens” (Éditions de L’Hydre, 2002).

Lauréate du prix mémoire d’Oc, récompense décernée par la CRAM, “La Chair de la Salamandre” n’a pas attendu d’être auréolée de ce prix littéraire régional pour connaître l’estime du public.

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