Jean le Cagot, maudit en Terre d’Oc

Jean-Jacques Rouch, longtemps journaliste à La Dépêche du Midi, est sensible aux trajectoires humaines et à la grande Histoire.
II a publié aux Editions Privat Les Yeux d’Yzarn (2002), La Montreuse d’ours de Manhattan (2003), ouvrage pour lequel il a obtenu le prix Mémoire d’oc et celui de l’académie du Languedoc, et Les Fiancés de Bordemalle (2006).
Avec Le Maître du Safran, Jean-Jacques Rouch confirme son talent de conteur, servi par une grande érudition.

« Jean le Cagot, maudit en Terre d’Oc », éditions Nathan (Roman historique)

– Il a touché le Livre ! Il a touché le Livre !
La grosse paysanne s’est brusquement mise à hurler comme une folle, en se griffant le visage.
– Le cagot a touché le Livre ! a repris une autre en se signant frénétiquement, les yeux au ciel ».
Au XVIIe siècle, comme tous les cagots, qui vivent en véritables parias sur les terres du pays d’Oc, Jean subit l’opprobre et l’humiliation dans son village près de Toulouse.
D’où vient cette malédiction jetée par on ne sait qui, et pourquoi sur une communauté qui n’est ni une minorité ethnique ni une faction religieuse ?
Avec ses frères cagots du Sud-Ouest et d’Espagne, les agates, il ira jusqu’au roi Louis XIV.
Celui-ci, pour la première fois dans l’histoire de France, tentera de lever un interdit qui, dans les faits, ne disparaîtra qu’au milieu du XIXe siècle.
Jean-Jacques Rouch, sensible au thème toujours actuel de l’exclusion, aborde cette destinée méconnue et pourtant historique des cagots par la voix d’un jeune juge du parlement de Toulouse
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