Vingt et une heures

Hélène Duffau vit et travaille dans la région toulousaine.
Auteure de fiction, c’est par la chanson qu’elle a mis en place une écriture dépouillée, rythmique, proche de la scansion.
Elle est aussi consultante, animatrice d’ateliers d’écriture et co-directrice de l’association culturelle Graphites.
Exploratrice, chercheuse, elle travaille la langue et l’adapte.
Pour elle, écrire, s’écrire, tout comme lire permet de tisser du sens et de relier les humains.
Son dernier ouvrage Vingt et une heures paru dans la collection Médium de l’école des loisirs a reçu des éloges dithyrambiques saluant sa capacité à faire jaillir des sentiments complexes et à colorer ses textes d’une étrangeté diaphane.

Vingt et une heures (école des loisirs)

Arrivés la veille dans la maison du bord de l’océan, Pauline, sa mère et son frère Émilien sont coupés du monde ou presque.
Pas de téléphone portable ou de connexion dans ce coin perdu, la vie est donc différente, à organiser, à savourer et à retrouver peut-être depuis la mort de leur mari et père.

Ce matin là un mot sur la table de la cuisine : « Je suis au pain » et ainsi commencent vingt et une heures d’absence, pendant lesquelles vous allez suivre Pauline et son frère Émilien, les observer, les sentir, comme si vous pouviez les toucher ou presque, en spectateurs bienveillants, le cœur battant au rythme de leur histoire.
Impossible de vous la raconter, elle se sent, se livre peu à peu et vous envahit comme le ressac incessant, le bruit des vagues qui se brisent à l’infini et reviennent toujours à la charge.
Pauline nous guide peu à peu, nous livre ses sentiments, ses terreurs, son affection pour ce petit frère et va renforcer au fil des pages encore davantage ses liens avec lui.
C’est un peu comme si on était entre deux mondes, entre celui d’avant brisé par le décès et le nouveau qui leur ouvre ses portes, la vie.

Hélène Duffau  nous embarque dans un court roman étrange qu’on ne peut quitter une fois commencé et dont on ne ressort pas indemne.
Au fil des pages les épisodes nous emprisonnent et nous conduisent vers la délivrance, la fin des vingt et une heures.
Très bien écrit, envoutant, ce roman est un vrai coup de cœur à faire découvrir aux adolescents de votre entourage.
Magique et impossible à lâcher !
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