Ils ne l’ont jamais su 

Marie Didier  débute sa carrière de médecin (gynécologue) à l’hôpital Mustapha en Algérie.
Elle exerce ensuite dans les bidonvilles, auprès des populations gitanes.
Très sensible à la misère humaine, elle utilise l’écriture pour sensibiliser et faire partager son combat.
Elle devient médecin écrivaine comme d’autre avant elle (Rabelais, Tchekhov…).
Ses sources d’inspiration sont variées avec, néanmoins, une constante, la préoccupation des plus malheureux.
Parmi ses œuvres : Contre-visite, La mise à l’écart, La vie de Jeanne, La bouilloire russe, Dans la nuit de Bicêtre, qui obtient le prix Jean Bernard, décernée par l’Académie de médecine, Morte saison sur la ficelle, Le veilleur infidèle.

Ils ne l’ont jamais su (Gallimard)

C’est l’autobiographie (partielle) de Marie Didier.
Son père est tué à la guerre, sa mère devient institutrice et, enfant, elle contracte la tuberculose qui la condamne à un isolement de plusieurs années.
Elle fait sa médecine à Toulouse, s’éprend d’un professeur de littérature qui, après sa désertion en opposition à la guerre d’Algérie, connaîtra un temps la prison.
Le couple avec leurs deux filles va vivre à Alger où elle occupe un poste d’interne à l’hôpital Mustapha.
À son retour en France elle devient gynécologue, se met dans l’illégalité en pratiquant des avortements clandestins, travaille en camps gitans et accueille dans sa maison des réfugiés de toutes provenances.

Mais ce récit, aussi et surtout, est un acte de reconnaissance.
Il rend hommage à ceux qui, anonymes, et sans l’avoir pour beaucoup d’entre eux jamais su, ont infléchi le cours de son existence.

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