Que recherchons-nous dans la lecture ?
L’évasion, bien entendu.
Le reflet du monde qui nous entoure, ses soubresauts, ses bouleversements ; mais également ses espoirs et ses munificences.
Nous y découvrons l’intimité des êtres, nous y goûtons la beauté des sentiments, y éprouvons le désarroi des réprouvés. Parfois, aussi, nous aimons nous confronter aux réflexions des penseurs et aux avancées de la science.
L’immersion dans cette diversité est un enrichissement permanent. Elle nous affranchit de notre nombrilisme et élargit notre conscience humaine.
En un temps où la crise des migrants ne cesse de bouleverser l’opinion publique, il est des témoignages, tel celui de Valérie Toranian sur le génocide et la diaspora arméniens, qui peuvent nous faire réfléchir sur les valeurs qui nous font citoyens.
Au-delà de l’émotion, la littérature peut également nous apporter cette réflexion nécessaire lorsqu’il s’agit de solidarité.
Après avoir vu les images du collectif L 214, on peut à bon droit s’offusquer du sort réservé aux animaux dans certains abattoirs.
Christian Laborde, avec sa faconde habituelle, nous invite à nous interroger plus largement sur la cause animale, sur le rapport que nous entretenons avec la nature et la manière dont l’agrobusiness la défigure.
La littérature jeunesse n’est pas en reste d’interrogations et de générosité. Sous la plume de Jeanne Taboni Miserazzi et avec les superbes illustrations de Loren Bes, elle nous permet d’aborder la nécessité de se battre pour nos libertés.
Grâce à elle, les petits lecteurs d’aujourd’hui deviendront peut-être des adultes attentifs à ce qui fait sens dans une communauté humaine.
Ces coups de projecteur ne représentent qu’une infime partie de la variété de ce 13e salon qui offre bien d’autres découvertes tout aussi enrichissantes. C’est une nouvelle fois notre récompense que de pouvoir mettre en lumière tant de talents et de permettre à toutes et à tous de les rencontrer.
Livre d’Hiver