Voir ailleurs qui je suis

Élisabeth Rollin est née à Mont-de-Marsan en 1968.
Sa famille est landaise depuis des générations.
C’est une identité, un attachement à ses racines, à l’océan, à un pays qu’elle a pourtant dû quitter mais vers lequel elle revient dès que possible pour retrouver les odeurs de l’enfance.
Les premières histoires sont celles du Père Castor et du Roman de Renard.
Lire, plonger dans les intrigues, démêler les fils mot après mot, se passionner, se révolter, c’est d’abord par la littérature que s’ouvre le monde.
Ce sont ces études qu’elle choisit et qu’elle suivra à Bordeaux, du temps où les quais étaient encore tristes et noirs.
Son attachement pour cette ville, encore fermée sur elle-même, grandira pendant ses années étudiantes et ses déambulations nocturnes.
Aujourd’hui, elle en admire la métamorphose.
C’est pourtant à Toulouse que la conduit son activité professionnelle et où elle s’installe en 1997.
Écrire l’aide à digérer le monde.
Son premier roman naît d’une blessure, les premiers mots et les pages qui s’enchaînent jusqu’à en faire une histoire qui sonne.
Depuis, c’est un besoin, un plaisir solitaire et un combat permanent.
Sa grand-mère landaise avait ce bon sens populaire qui tombe juste.
« Des histoires ! », c’est ce qu’elle disait avec un air mystérieux pour parler des choses de la vie pas toujours avouables aux enfants.
Ces histoires, c’est ce que raconte Élisabeth Rollin.
Ce n’est que la vie qui passe, qu’elle attrape et qu’elle façonne de ses mots.

Voir ailleurs qui je suis
(Passiflore)

Angèle est atrophiée, sa vie l’abîme.
Pour ne pas s’écrouler, elle court.
Sur les quais de Garonne à en perdre le souffle, mais aussi après les aventures d’un soir à en perdre l’âme.
Un jour, pourtant, elle pousse la porte qui lui permettra de donner sens à sa vie blessée.
Angèle va partir, sans réfléchir.
Elle distribuera les colis de l’aide humanitaire.
Des allers-retours entre Bordeaux, l’Afrique, l’Inde, Haïti.
Elle n’a aucune idée de ce qui l’attend au cours de ces voyages au bout du monde.
Elle, l’égoïste sauvage, va découvrir qu’elle sait prendre soin des autres et que les autres peuvent panser ses plaies cachées.
Ailleurs c’est une femme plus forte, mais à son retour acceptera-t-elle les mains tendues, cessera-t-elle enfin de se sous-estimer ?

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