Péter les boulons

Lucien, opéré pour une simple hernie, se réveille amputé de deux mètres d’intestins.
La surprise n’est pas vraiment au goût d’Irène, sa fille, qui décide de punir de façon définitive le chirurgien zélé.
C’est qu’Irène est très famille.
En cavale, elle se réfugie dans un squat multiculturel et y retrouve tous ses compagnons de galère, des laissés pour compte, des boulons trop serrés qui ne demandent qu’à faire dérailler le rouleau compresseur du système.
Ce petit monde s’engage bientôt dans une vengeance collective radicale.
Assistantes sociales, psys, comme agents pôle emploi feraient bien de se mettre aux abris.
Car c’est le système social entier que le gang d’Irène veut déboulonner.

En matière de colère, la radicalité est signe de franchise. Laurence Biberfeld a toujours été engagée, dans la vie, dans ses romans.

Elle livre un polar punk déjanté, excessif, et jubilatoire qui questionne notre système social.

(éditions In 8)

Laurence Biberfeld

Site de l’auteure

Laurence Biberfeld quitte l’éducation nationale en 1999 pour se consacrer à l’écriture.
En 2002, elle publie son premier roman La B.A. de Cardamone.
Elle raconte l’histoire d’une marginale, Lisa, battue par son ancien compagnon et dont le nouvel ami, éducateur auprès des jeunes en difficulté, est assassiné.
Elle aide alors le commissaire Machin à mener l’enquête sur ce meurtre.
Son troisième roman, La Vieille au grand chapeau se déroule dans le milieu du travail clandestin.
En 2009, elle participe à l’aventure du Poulpe avec On ne badine pas avec les morts.
Selon Jean-Marc Laherrère et Claude Mesplède « L’originalité de Laurence Biberfeld consiste à raconter des histoires qu’on n’a jamais lues nulle part.
Elle sait parler du quotidien en créant des personnages comme on peut en croiser tous les jours, mais elle le fait toujours avec une préoccupation romanesque soutenue par une écriture efficace et crue, qui conjugue dureté et humour cinglant sous la forme de savoureuses formules ».
Également dessinatrice, elle illustre en 2012 le livre d’Abdel Hafed Benotman, Coco.

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