Philippe Motta est né à Toulouse il y a juste cinquante ans et sa passion pour l’écriture a le même âge.
Après des études en Sciences Politiques et une licence en Histoire de l’Art, c’est encore vers elle qu’il se tourne après moult métiers aussi hétéroclites les uns que les autres.
Quand il n’écrit pas des livres, les siens ou ceux des autres, il écrit dans la presse.
Il est journaliste quelque part et un peu partout car quand il dit «journaliste», il pense «indépendant», ce qui est pour lui un pléonasme.
Opiniâtre, constant et patient, il n’a qu’une question : qui, dans «le Faucon Maltais», a tué le chauffeur de taxi ?
Servir l’Oubli est son premier roman.
En mille petites touches, il brosse la description subtile d’un milieu dans lequel il exerce ses compétences professionnelles depuis belle lurette.
Son style singulier mêle néologismes et onomatopées, comme autant de couleurs qui allègent la noirceur du fond.
« Servir l’oubli », éditions l’Atelier in8 (Roman)
Dans une ville comme il y en a tant, nuit après nuit, Jack traque le fait divers pour un quotidien local.
Et puis un soir, il renifle autre chose…
Le fait divers cache un fait d’hier qui remonte à la surface avec ses racines pourries, son présent vaseux et ses pouvoirs tentaculaires.
C’est la lente et implacable désillusion d’un Pulitzer de province qui va passer sa ville au rabot parce qu’on lui demande d’oublier sa soirée.
Il va apprendre comment enfouir l’Histoire en écrivant l’actualité.
Comment les villes et les journaux se sont fait avaler par des intérêts dont ils sont devenus le produit.
Comment ceux qui tirent les ficelles prospèrent en s’appuyant sur notre renoncement et pourquoi notre propension à l’oubli offre à ces puissants plus de garanties que les verrous, pourtant démontables, de leur propre système…
Celui qui abdique ne sert pas seulement l’oubli !
Deux journalistes spécialisés dans les faits divers vont s’associer et dénoncer la mainmise de gros groupes industriels sur la gestion de l’eau de la ville.