Alfons, fils de boulanger, a longtemps pétri la pâte à pain et ses rêves d’enfants aux côtés de son père.
Un père qui ne parlait guère, et dont le silence reste un mystère aujourd’hui encore, bien des années après sa mort.
Dans Un autre monde, Alfons Cervera s’adresse à ce père qui n’évoqua jamais, ni son métier, ni l’errance familiale de village en village, ni son talent pour le théâtre, ni cet épisode de résistance citoyenne que le hasard permettra à l’auteur et narrateur, de découvrir.
Les interrogations qu’Alfons Cervera soulève en convoquant au fil des pages Faulkner, Lampedusa, Silver Kane, Onetti, Chirbes, Ross Mc Donald, Dostoïevski, Kafka, et maints autres, butent sur un mutisme irréversible.
Dès lors, Un autre monde devient moins une lettre au père qu’un roman sur le silence.
Traduit par Georges Tyras
Alfons Cervera
Alfons Cervera est journaliste, universitaire responsable du Fórum de debates à l’université de Valencia, mais surtout écrivain, de langue castillane.
Poète reconnu autant que journaliste attendu – ses chroniques de presse modèlent l’opinion – c’est surtout comme romancier qu’ il s’est fait un nom, avec une première série de textes publiés à partir de 1984 et, en particulier : son cycle romanesque que la critique espagnole tient pour les plus achevés du paysage littéraire consacré à la mémoire des vaincus.
Un premier ouvrage, Maquis, a été traduit en français par Georges Tyras pour les éditions La Fosse aux Ours en 2010.
Il est finaliste du Premio de narrativa avec Esas vidas (Ces vies-là, publié en français à La Contre Allée).