Une somme de souvenirs

Dans son village d’Angleterre, un jour de grande braderie, M. Wilson décide de mettre en vente quelque chose de tout à fait particulier : alors que ses voisins étalent devant leur porte, le long de la rue, toutes sortes d’objets usagés dont ils tentent de se débarrasser, il expose sur sa table, lui, de vieux souvenirs qu’il a extraits de sa tête en les tirant de son oreille…
Et ça marche !
Voyage avec sa femme dans des contrées lointaines, rencontre amoureuse, tango langoureux, séquence de guerre, exploit scolaire, randonnée mythique en voiture, etc., tout ce que le vieux monsieur a engrangé dans sa mémoire au cours de sa vie est éparpillé aux yeux d’amateurs étonnés, amusés, émus, enthousiasmés, et tout le monde finit par s’arracher ces merveilleux souvenirs.
Pourtant, tout à coup, M. Wilson prend conscience de la valeur réelle de son passé, de ce dont il est en train de se vider en échange de ces malheureux billets de banque qu’il accumule en contrepartie.
Et c’est grâce à l’arrivée de sa petite-fille devant son étal presque vide que M. Wilson mesure l’importance de transmettre ses souvenirs – plutôt que de les brader.

Un excellent ouvrage de Thomas Scotto et d’Annaviola Faresin qui rend attentif à la richesse de toute expérience humaine et à la nécessité d’inscrire celle-ci dans la continuité des générations.

(Éditions Notari)

Thomas Scotto

Site de l’auteur

Thomas Scotto grandit au rythme des mots et rimes des Fabulettes d’Anne Sylvestre.

Après avoir écourté de longues études de lettres à Tours, il profite de la naissance de sa première fille pour devenir papa au foyer et commencer à écrire…
Un bonheur reconduit tacitement à la naissance de sa deuxième fille !

Thomas Scotto passe avec allégresse de sujets légers et distrayants à d’autres plus sérieux en passant par des intrigues policières où le suspens est roi.
Son style poétique et subtil offre des textes riches, nuancés, aussi stimulants pour les petits que les grands !

« J’aime écrire comme on fabrique des souvenirs et parce qu’il ne faut jamais taire ce qui nous étonne, nous met en colère, nous fait peur ou nous passionne.
Tellement convaincu que les livres lus pendant l’enfance résonnent longtemps dans nos vies d’adultes. »

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