Grecques 

Antigone Trogadis est née en 1969 à Montréal (Canada) de parents grecs.
Elle a grandi en Grèce, puis s’est installée en France, d’abord à Paris.
Ses études de Lettres Modernes, ainsi qu’une vocation précoce, la conduisent à enseigner d’abord en Normandie, puis dans le Tarn, où depuis 2005 elle est professeur au Lycée Lapérouse à Albi, tout en se consacrant de plus en plus à l’écriture.
Grecques est son premier roman.

Grecques (N & B)

Ce roman nous emporte dans la tourmente de la Grèce de 1968 où, sous la botte fasciste des colonels et la complicité des popes rétrogrades, la dictature s’efforce d’écraser tout autant la culture millénaire fondatrice de l’idéal démocratique, que les aspirations à la liberté.
C’est le regard aiguisé d’Ismène, frêle mais déjà forte petite fille, qui, du haut de ses neuf ans, traverse tout le roman et entraîne le lecteur dans l’Histoire et les événements où s’entremêlent, magnifiquement brossés, les trajectoires et les figures de femmes qui constituent la chair et l’ossature du récit.
À Stamena, village du Péloponnèse maudit des dieux et des hommes, le fantastique rôde, pour le pire ou le meilleur.
L’été 68, sous la dictature des colonels, réunit une petite fille de 9 ans, Ismène, venue d’Athènes près de sa grand-mère pour fuir les turbulences politiques qui affectent sa famille, et une jeune femme, Anna, arrivée de Paris pour enterrer son père.
Ismène découvre les traditions ancestrales et religieuses qui s’imposent aux femmes de Stamena, mais elle peut s’en évader grâce à la nature, ses livres et sa proximité avec l’Antiquité, ravivée par la découverte d’une statue.
Malgré les circonstances, Anna est sensible à la douceur de la vie grecque, mais elle fait l’expérience du peu d’estime pour la condition féminine notamment au travers de ses relations avec un inquiétant policier, un pope fanatique ou même avec le falot instituteur du village.
Elle met fin à cette immersion traumatisante par un retour précipité vers la France.
Mais cet été 68, avec toutes ses vicissitudes, sème chez Ismène les germes d’une prise de conscience qui lui permettra d’affronter l’existence avec une résolution adulte et autonome.

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