Benoît Séverac est auteur de romans noirs.
Il est professeur d’Anglais à l’École Vétérinaire de Toulouse.
Musicien dans la fanfare jazz-latino-rock La Pêche Ô Boucan de Péchabou, membre de Toulouse Polars du Sud, il est passionné de littérature.
Il s’est d’abord fait connaître par ses nouvelles, il est lauréat des concours du Lecteur du Val (2002) et d’Encre de Garonne (2004).
En 2007, vint également la publication de son premier roman « Les Chevelues », éd. Tme (Grand Prix Littéraire de la ville de Toulouse en 2008, Prix de la ville de St-Lys, Prix Calibre 47 du salon Polar’encontre en 2009).
‘Les chevelues’ a été traduit aux USA.
Il a publié aux éditions Syros, Silence, L’Homme-qui-dessine, Little sister et participé à l’anthologie de nouvelles Hammett Détective.
En 2011, « Silence » obtient de nombreux prix: Prix 2012 du Polar Jeunesse de Montigny-lès-Cormeilles (95), Prix 2012 de littérature jeunesse de Balma (31), Prix 2012 du salon de littérature jeunesse de Mirande (32), Prix 2013 de la ville de Loudéac et de la Cidéral (22)…
Il vit aujourd’hui à Toulouse.
Little Sister
(Syros)
Du haut de ses seize ans, Lena fait preuve d’une assurance étonnante.
Pourtant sa vie est loin d’être simple.
Lena Rodriguez, c’était son nom avant.
Sa nouvelle identité, elle ne peut la révéler à personne…
Lena a convaincu ses parents de la laisser partir seule quelques jours à Cadaquès, chez son oncle et sa tante catalans.
Elle ne leur a pas tout dit.
Là-bas, elle a rendez-vous avec Ivan, son grand frère que personne n’a vu depuis quatre ans… depuis qu’il est parti, sans explication, faire le djihad en Syrie.
Le Chien arabe
(Manufacture de Livre)
Sergine Ollard est vétérinaire dans une clinique des Izards, le quartier de Toulouse où a grandi Mohamed Merah.
Une adolescente effrayée, Samia, lui demande d’examiner un des chiens que son frère aîné, Nourredine Ben Arfa, un caïd du quartier, cache dans une cave d’immeuble.
Le docteur découvre que le rottweiler sert de « mule » : il a le ventre rempli de capsules de drogue.
Le petit caïd, en passe de devenir un trafiquant majeur, organise des convois de chiens passeurs.
Il est par ailleurs indicateur pour les stups de Toulouse mais aussi informateur pour le renseignement intérieur : travaillé par l’islamisme radical, le quartier est aussi un vivier pour des terroristes potentiels, et à ce titre, Ben Arfa est aussi un indic à la solde de la police.
Mais Sergine ignore tout de ce contexte : elle embarque le chien et l’examine à la clinique.
C’est alors que deux jeunes la braquent et s’emparent du rottweiller et de son précieux chargement.
Ces deux hommes sont les frères Hamid et Nejib Omane, islamistes radicaux, ils ont décidé de prendre le pouvoir sur le quartier en éliminant Ben Arfa, cet Arabe occidentalisé qui a refusé de soutenir le djihad.
À partir de ce vol de marchandise, la jeune femme va se trouver embarquée malgré elle au milieu d’un combat entre les deux camps qui partagent les mêmes recoins de la cité toulousaine et la même culture de violence.
Parrains de cités, luttes de pouvoir dans ces « territoires perdus de la République », conflits entre différents services de police, le chien arabe est certes d’une actualité brûlante et nous fait découvrir une ville et ses métastases urbaines : le Toulouse de l’après Merah. Mais surtout Benoît Séverac fait preuve d’un grand réalisme psychologique et d’une observation fine et sensible du genre humain.
L’enquête policière n’est qu’un prétexte à un texte traversé par des thèmes profonds et touchants comme la lutte du docteur Ollard pour protéger la jeune Samia de cet environnement de violence.
Le roman noir de la France d’aujourd’hui.