Mon chemin de migrant

Cameroun, 2003.
À quinze ans à peine, François Roméo perd son père et se retrouve du jour au lendemain chef de famille.
Alors commence la valse incessante de petits boulots ne lui permettant pas de subvenir aux besoins des siens.
Jusqu’au jour où il décide de partir pour réaliser son rêve de devenir joueur de foot professionnel et gagner l’argent qui lui fait tant défaut.
Mais il échoue.
De « voyageur », il devient migrant.
Condamné à vivre dans la rue, à voler pour se nourrir, emprisonné, battu à mort au pied des grillages de Melilla, abandonné en plein désert, autant d’épreuves qui, au lieu de le briser, éveillent en lui une volonté farouche de se battre.
Refoulé au Mali, François Roméo décide de tendre la main à tous ceux qui, comme lui, ont un jour tout quitté dans l’espoir d’une vie meilleure.
Dans ce combat contre les injustices, il trouvera son salut et la force nécessaire pour reconstruire sa vie et renouer avec le bonheur à des milliers de kilomètres de son pays natal.

éditions Privat

François-Roméo Ntamag

Roméo est né à Yaoundé, au Cameroun.
Il est le deuxième d’une fratrie de six garçons, élevé dans une famille catholique pratiquante.
À la maison, les Ntamag ne manquent de rien.
Roméo a 13 ans lorsque son père tombe gravement malade.
Deux ans plus tard, il devient le chef d’une famille sans le sou.

Aujourd’hui, Roméo vit avec sa famille dans un petit village du Gers où il travaille.
Il a créé une association « Botnem », (« Espoir » en langue Bassa) au Cameroun, son pays d’origine.

Depuis trois ans, il est bénévole au CCFD-Terre Solidaire.

Au gré des interventions dans les collèges et les réunions associatives, il répète inlassablement l’évidence.
Celle qu’il a vécue dans sa chair : « Rien ne peut arrêter les migrants qui fuient la misère. Ni les murs aux frontières, ni les barques fragiles sur la mer »

Jean-Claude Gérez, CCFD

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