« Il n’y a pas de bon père, c’est la règle ; qu’on n’en tienne pas grief aux hommes mais au lien de parenté qui est pourri », écrit Sartre dans Les Mots.
Étienne, le personnage principal de ce roman, aurait pu souscrire à ce postulat vis-à-vis de son père.
Que lui avait-il transmis, sinon le sentiment qu’on « pouvait le trimbaler comme une valise, et quand la valise se faisait trop encombrante on la mettait à la consigne » ?
Malgré tout au terme d’un parcours forcément chaotique, la sortie du tunnel se profile : il est possible de (re)trouver sa voie/voix.
Dans un style tourmenté, bien adapté aux soubresauts de l’existence de son héros, animateur radio reconverti en électricien, Elio Taccidi nous fait également partager avec humour la vie jubilatoire des chantiers, si peu présente dans la littérature.
Il explore le travail manuel, en souligne une portée au-delà du prosaïque.
Elio Taccidi
Touche-à-tout compulsif et curieux insatiable, Elio Taccidi se tient toujours là où on ne l’attend pas.
Cet imprévisible n’a qu’un guide, sa liberté, qu’une loi, ses amitiés et qu’une patrie, l’écriture.
Un temps marin au long cours – entre Manche et Méditerranée – il a maintenant affalé les voiles pour élire un port d’attache sur le causse du Quercy.