Entre Gravelines et Calais, dans un espace resté sauvage en dépit de la présence industrielle, trois personnages sont réunis par les circonstances : Anatole, le retraité qui rêve d’une chasse mythique, Lucille, l’institutrice qui s’est dévouée pour les migrants de la jungle et se retrouve désabusée depuis le démantèlement, et Loïk, être imprévisible mais déterminé, qui n’a pas toujours été du bon côté de la loi, peut-être parce que dans son ascenseur social, il n’y avait qu’un bouton pour le sous-sol.
Laissés pour compte ?
Pas tout à fait.
En marge ?
C’est sûr.
En tout cas, trop cabossés pour éviter le drame.
Pascal Dessaint nous ramène dans le Nord avec ce trio de personnages qui aiment Jean Gabin, mais qu’on verrait bien chez Bruno Dumont.
Pascal Dessaint
Pascal Dessaint partage sa vie entre le nord de la France où il est né en 1964 et Toulouse où il vit aujourd’hui, deux univers qui nourrissent son inspiration.
Ses romans ont été récompensés par plusieurs prix importants dont le Grand Prix de la littérature policière, le Grand Prix du roman noir français, le Prix Mystère de la Critique et le Prix Jean-Amila Meckert.
En 1999, il publie « Du bruit sous le silence », premier polar dont l’action se déroule dans le monde du rugby.
Depuis « Mourir n’est peut-être pas la pire des choses » (2003), tous ses livres sont sous le signe de la nature malmenée.
Il évoque la catastrophe AZF de Toulouse dans « Loin des humains » (2005) et le scandale Metaleurop dans « Les derniers jours d’un homme » (2010).
Il propose aussi régulièrement des chroniques et balades « vertes et vagabondes ».