Né en 1950, Michel Baglin est arrivé en région toulousaine en 1962.
Après la fac et de nombreux petits boulots, il publie son premier recueil en 1974.
Depuis, il pratique l’écriture sous différentes formes : journaliste pendant 35 ans, il a publié près d’une trentaine d’ouvrages : romans, poésie, nouvelles, essais, et a obtenu en 1988, pour « Les Mains nues », le prix Max-Pol Fouchet.
Romancier (« Lignes de fuite », « Un sang d’encre », « La Ballade de l’Escargot »), il est aussi l’auteur de plusieurs recueils de nouvelles, de récits (« Entre les lignes », à La Table Ronde.) d’essais (« Poésie et Pesanteur » et « La Perte du réel ») et de plusieurs recueils poétiques dont « L’Alcool des vents », paru au Cherche-Midi éd, l’album « Les Chants du regard », sur des photographies de Jean Dieuzaide, aux éditions Privat., « De chair et de mots » au Castor Astral ou récemment « Un présent qui s’absente » aux éditions Bruno Doucey.
Critique pour différents journaux et revues, il a également créé et animé la revue et les éditions Texture de 1980 à 1990 devenue une revue en ligne : revue-texture.fr.
Il aime la marche, le vagabondage dans les rues, et s’efforce à ce que la vie et l’écriture soient le moins possible dissociées.
Un présent qui s’absente
(Bruno Doucey)
« On me dit que la poésie n’est qu’affaire de langage
Mais je sais bien moi que le chant des hommes
est un sang qui revigore le mien
Qu’il m’aide à mieux embrasser le paysage,
à sentir plus fort, à voir plus grand
et que le moindre poème m’aura donné du large »
Le mot de l’éditeur :
« Comment savoir si l’on est toujours de ce monde ? », s’interroge Michel Baglin au seuil d’Un présent qui s’absente.
Comme pour se donner des preuves de vie, le poète établit au fil des textes la carte d’une géographie personnelle toujours en mouvement : quais de gare, trains en partance, quartiers où l’on musarde, chemins de halage, routes et ponts…
Poète fraternel, inlassable compagnon de route des gens qui passent, l’écrivain n’oublie pas les êtres qui occupent ces espaces et qui connaissent parfois une difficile présence au monde.
Il sait que bon nombre de ses semblables subissent cet ailleurs qu’il aura passé sa vie à rechercher.
Et je me plais à rêver que son « Chant des migrants » offre une terre en partage à ceux qui ne connaissent que l’exil.
La poésie, cette possibilité d’une patrie en archipel.